Infrastructure-as-a-service (IaaS) en entreprise : définition, différences et potentiel

Dans la famille du cloud computing, nous demandons l’IaaS, le modèle cloud qui se rapproche le plus d’une infrastructure sur site. L’Infrastructure-as-a service va ainsi confier à des prestataires cloud le soin de gérer, déployer et sécuriser le volet matériel (sans qui finalement rien ne serait possible) d’une entreprise. Alors qu’est-ce que l’IaaS ? Quelles différences avec les modèles PaaS et SaaS et surtout, quels en sont les avantages et les cas d’usage dans le quotidien d’une entreprise ?

Des collaborateurs d’une startup profitant des avantages du GPU sur le cloud

Source : DCStudio pour Freepik

IaaS, PaaS, SaaS : comment exploiter la puissance du cloud computing ?

Entreprises : quand le cloud computing bouleverse les façons de consommer l’informatique

Une récente étude Gartner estime que d’ici 2025, 51% des dépenses informatiques mondiales seront consacrées au cloud par les organisations professionnelles. En à peine deux décennies, le cloud computing a bouleversé les modes de travail des entreprises, de la startup à la multinationale, mais aussi les façons de consommer l’IT. Mais à l’ère du as-a-service et des grandes avancées technologiques, n’est-ce pas dans l’ordre logique des choses ?

Le principe du cloud computing est simple. Il permet de fournir des services informatiques à distance, comme : 

  • des serveurs
  • du réseau
  • des piles de solutions logicielles
  • des bases de données
  • des outils de développement d’applications
  • et bien d’autres encore

Comment expliquer cet engouement des entreprises pour le cloud ? Parce que désormais, on héberge ces services dans un ou plusieurs centres de données (en mode public, privé ou hybride) hors des murs de l’organisation. Cela signifie qu’il n’est plus forcément nécessaire d’acheter du matériel. Aujourd’hui, on préfère largement se tourner vers les services à la demande des fournisseurs cloud pour la flexibilité et le confort que cela offre : un système de paiement à la carte, du matériel prêt à l’emploi pour le développement des applications, des prestataires sur qui s’appuyer, etc.

Le cloud computing comporte plusieurs approches dont le SaaS (Software-as-a-Service), le PaaS (Platform-as-a-Service) et l’IaaS (Infrastructure-as-a-Service). Et puisque nous avons fait du déploiement et de la gestion d’infrastructures GPU notre cœur de métier, c’est sur l’IaaS que nous concentrerons cet article. 

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Infrastructure-as-a-service (IaaS) : définition et principe

Tout est dans le titre (ou presque). Le principe de l’IaaS (Infrastructure-as-a-service) consiste à proposer des services de location d’infrastructures informatiques auprès d’un fournisseur cloud. Et par infrastructure, il faut comprendre des flottes de serveurs, des systèmes intégrés ou encore des machines virtuelles. 

Les objectifs des entreprises sont variés. Il peut s’agir d’obtenir une plus grande puissance de calcul, de stockage ou de sauvegarde, de mettre des réseaux en relation ou de tirer un parti d’un centre de données pour par exemple travailler des algorithmes d’intelligence artificielle

La location de serveurs et des prestations de virtualisations peuvent aussi se révéler fort utiles pour les entreprises qui créent des contenus graphiques, encodent de la vidéo, utilisent des logiciels de CAO ou développent des sites web.

Les avantages de l’Infrastructure-as-a-service

La location d’infrastructures, qui plus est, virtuelles évite aux entreprises tous les inconvénients liés à l’achat de matériel physique : les coûts élevés bien sûr, mais aussi la maintenance qui, à terme, s’avère très chronophage pour les équipes IT. S’ajoute aussi la question du renouvellement matériel au fur et à mesure de l’évolution d’une entreprise et des besoins en technologie (ce qui peut aller extrêmement vite). Débloquer une trésorerie durant ces moments-là n’est pas aussi simple que l’on pourrait penser. Et avantage non négligeable, c’est le fournisseur qui sera chargé de la sécurité des infrastructures.

Avec l’IaaS, il suffit de quelques clics pour que les entreprises se provisionnent ou se (dé)provisionnent en ressources, au gré de la croissance économique, des pics d’activité et des périodes plus calmes. L’IaaS encourage également un type de paiement à la consommation, le fameux pay-as-you-go : on ne paye que ce que l’on consomme et seulement le temps où l’on aura utilisé ces services cloud. 

 

IaaS vs PaaS (Platform-as-a-service)

Dans un modèle IaaS, le tiers prestataire va fournir des services de serveurs, de réseau, de stockage et assure aussi la partie virtualisation des machines. Avec le PaaS, le prestataire héberge l’infrastructure dans ses propres datacenters, mais va aussi fournir une plateforme à la demande et une pile de solutions logicielles pour permettre à l’entreprise de développer ses propres applications. Là encore, les entreprises n’ont pas à entretenir les infrastructures et les logiciels liés au développement et l’exploitation d’applications.

IaaS vs SaaS (Software-as-a-service)

Dans ce troisième modèle de cloud computing, on s’éloigne définitivement des considérations matérielles. Avec le SaaS, le prestataire sur lequel l’entreprise s’appuie va fournir une ou plusieurs applications complètes, prêtes à l’emploi et accessibles via un navigateur web. Tout ce qui tourne autour de ces applications, à savoir, les mises à jour, les correctifs et l’exploitation est géré par le prestataire. Enfin, aucune de ces applications SaaS n’est installée sur l’infrastructure de l’entreprise.

 Usages et potentiel de l’IaaS en entreprise

La migration lift and shift ou comment consolider son capital applicatif dans le workflow

L’un des gros points forts de l’IaaS va être de permettre la migration d’applications et de leurs données vers le cloud, sans rien modifier. Cette technique s’appelle le lift and shift (littéralement, “on prend et on déplace”) ou réhébergement ou encore exploitation en l’état. L’idée consiste à migrer une copie conforme d’une application, initialement hébergée  on premise, vers un environnement cloud en gardant intacts l’architecture de l’application et son code. Pour les entreprises, il faut voir en cette méthode plusieurs usages et avantages.

  • C’est un processus qui est assez rapide à effectuer et qui ne nécessite pas de mobiliser toute une équipe IT. Durant le temps de la migration, l’application locale reste en place et les utilisateurs peuvent continuer à travailler dessus sans interruption et avec le même degré de qualité.
  • Les entreprises peuvent désormais profiter d’un environnement et d’un matériel plus performant pour exécuter leurs applications ou leurs charges de travail, sans avoir eu besoin d’investir dans ledit matériel. Et il est désormais possible d’approvisionner à la demande ce patrimoine applicatif en ressources diverses (réseau, stockage…) pour un usage optimal. 
  • À l’heure où la data s’envisage comme le bien le plus précieux des entreprises, transférer ses données vers le cloud est un excellent moyen de tirer parti des prestations de sécurité qu’offre le cloud. Authentification multifacteur, experts en cybersécurité, labels de protections de certaines données sensibles, etc. l’Iaas renforce le volet sécurité des entreprises grâce à ses technologies de pointe.

Calcul haute performance (HPC) : une puissance décuplée au service de la science et de la création graphique

L’agrégation (ou cluster) de serveurs et de machines virtuelles dans le cloud crée une espèce de calculateur géant qui dépasse de loin la puissance de calcul d’un PC ou serveur on premise. Là où un poste de travail doté d’un processeur de 3 GHz arrive à traiter 3 milliards de calculs à la seconde, le HPC en effectue quelques quadrillions. Oui, ça fait son petit effet… 

Le HPC se compose de 3 grands éléments : le calcul, le réseau et le stockage. Des programmes et des algorithmes vont travailler simultanément au sein du cluster, comme si plusieurs milliers de PC effectuaient ces tâches en même temps. Le cluster est mis sur le réseau et la partie stockage des données va capturer les résultats. 

Cette capacité de traitement de la donnée en temps réel permet de faire de grandes avancées dans les domaines de la recherche scientifique, dans la data science, dans la finance et dans la création graphique. Et de manière très concrète, cela s’illustre par la découverte de vaccins, de traitements contre le cancer, le diabète, des progrès immenses dans le domaine des énergies renouvelables, des films et des jeux aux effets visuels spectaculaires, pour ne citer qu’eux. 

Enfin, dans le domaine de la Data Science, c’est la perspective de pousser encore plus loin les algorithmes de machine et deep learning pour lutter contre la fraude bancaire, développer des véhicules autonomes, etc. 

Une cartographie et un stockage plus éclairé de la donnée

Parce qu’on en revient toujours à la data, l’Infrastructure-as-a-service offre aux entreprises l’opportunité de structurer, cartographier, mais surtout de mieux comprendre leurs données. Il existe plusieurs catégories de données entreprise. Dans les grandes lignes, on trouve celles stratégiques que l’on va exploiter quotidiennement, celles dites sensibles et les archives. 

Disposer de serveurs sur site, mais aussi sur le cloud va permettre d’opérer une classification plus éclairée en fonction des besoins et des spécificités d’une structure. Par exemple, si vous traitez des données de santé, mieux vaut peut-être confier leur hébergement à des fournisseurs cloud agréés HDS. En revanche, pour vos données les plus stratégiques, dont vous avez usage quotidiennement, cela vaut sans doute la peine de les garder sur site.

Ces différents questionnements poussent à une certaine réflexion qui, à terme,  amène à une meilleure compréhension de son environnement.